"A mere 2 percent increase in the carbon content of the planet's soils could offset 100 percent of all greenhouse gas emissions going into the atmosphere." - Dr. Rattan Lal, Ohio State Soil Scientist
« Une simple augmentation de 2 % seulement de la teneur en carbone des sols de la planète pourrait compenser 100 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère » – Dr. Rattan Lal, Ohio State Soil Scientist

Temps de lecture  : ~15 minutes

Beaucoup d’entre nous choisissent maintenant de manger des aliments holistiques. Nous voulons :

  • une meilleure nutrition de notre alimentation
  • éviter les pesticides toxiques et les OGMs
  • créer des conditions plus sûres pour les agriculteurs et les communautés rurales
  • protéger l’eau, l’air et le sol de la contamination par des produits agrochimiques toxiques

Par John Roulac dans EcoWatch.

Bien que ces raisons soient importantes, il manque une question cruciale dans la conversation d’aujourd’hui sur l’alimentation. Le concept est simple mais virtuellement inconnu. La solution à notre crise alimentaire et environnementale mondiale est littéralement sous nos pieds.

Si vous ne retenez qu’une seule chose de cet article, je veux que ce soit cette citation de l’éminent pédologue Dr Rattan Lal de l’Université d’État de l’Ohio :

« Une simple augmentation de 2 % seulement de la teneur en carbone des sols de la planète pourrait compenser 100 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère » – Dr Rattan Lal, spécialiste des sols de l’État de l’Ohio.

Au cours des cent dernières années, nous n’avons cessé de creuser le sol et brûler des matières riches en carbone pour produire du carburant. Cela perturbe profondément l’écosystème océanique notamment en réduisant le plancton qui nourrit les baleines et fournit de l’oxygène aux humains. Et nous ne parlons pas seulement de l’extinction des baleines, comme je vais le préciser dans cet article, mais aussi des homards du Maine par exemple qui pourraient devenir une relique du passé.

Nous avons gravement perturbé l’équilibre de la « triade du carbone » en défrichant les forêts pluviales, en dégradant les terres agricoles, en dénudant les pâturages et en brûlant du charbon et du pétrole. La triade de carbone ? Oui, pensez aux trois principaux puits de carbone : l’atmosphère, les océans et l’humus. Je suis sûr que vous connaissez bien les deux premiers mais vous ne connaissez peut-être pas le deuxième puits de carbone. L’humus est la composante organique du sol (les jardiniers le crée à partir de compost). L’humus-sphère est constitué des restes stables et durables de matières organiques en décomposition essentielles à la fertilité du sol terrestre et à notre capacité à cultiver des cultures riches en éléments nutritifs.

Jusqu’à présent, les grandes compagnies pétrolières Exxon, Chevron et Shell ont été perçues comme les principaux méchants du climat. Pourtant, un mouvement nouveau et croissant de personnes et d’organisations « connaissant le cycle du carbone » se rendent compte aujourd’hui que Monsanto, DuPont, Syngenta et Big Ag sont bien pires. Nous savons maintenant que 20 à 30% de tous les gaz à effet de serre d’origine anthropique dans l’atmosphère proviennent de l’agriculture industrielle. Les produits chimiques sont pour les voitures pas pour le sol. En déversant des produits chimiques agricoles dans nos sols, nous perturbons l’équilibre fragile de la nature entre l’eau, le sol et l’air.

Dans son récent article paru dans le Huffington Post, « Nature Wants Her Carbon Back » (La nature veut qu’on lui rende son carbone), Larry Kopald écrit : « Comment est-il possible qu’avec la planète entière qui se concentre sur la réduction des émissions de CO2, nous ne soyons même pas en train de faire attention au plus gros contributeur? »

Tom Newmark, ex-CEO de New Chapter et co-fondateur du Carbon Underground Project (Carbone : Le projet caché) le dit très bien : « De nombreuses ONGs considèrent le carbone et l’agriculture comme des ennemis. Le mouvement de régénération voit le carbone comme notre ami et l’agriculture comme notre alliée naturelle pour aider notre ami le carbone à retourner dans la terre ». Le défi est que les ennemis de tout ce qui est naturel, c’est-à-dire Monsanto, DuPont et Syngenta, sont en train réduire l’espoir de voir le message de cette régénération devenir viral.

Deux de ces trois puits de carbone sont épuisés. Le sol quant à lui, où se trouve la sphère d’humus, a perdu la plus grande partie de son humus en raison de l’utilisation de techniques agricoles industrielles et de mauvaises pratiques de gestion des terres. Cela laisse le sol comme puits primaire où notre excès de carbone peut être séquestré. Pourtant, la nature est abondante et indulgente. Des recherches récentes dans les domaines des terres humides, des pâturages, des forêts et de la production végétale ont montré qu’en modifiant nos stratégies de gestion, nous pouvons créer des systèmes davantage axés sur la nature qui améliorent notre qualité de vie plutôt que de la dégrader.

L’agriculture carbone définie

La culture du carbone est un système agricole mettant en œuvre des pratiques qui améliorent le taux d’élimination du CO2 de l’atmosphère et sa conversion en matériel végétal et/ou en matière organique dans le sol. Aujourd’hui, l’excès de carbone tombe dans nos océans et crée des conditions acides qui menacent les espèces végétales et animales. Si nous éliminons le carbone de l’atmosphère et des océans en appliquant les pratiques de l’agriculture biologique régénérative, nous allons séquestrer le carbone dans le sol et accroître la capacité de rétention d’eau du sol. L’incorporation de matières organiques dans la couche d’humus du sol est essentielle à la croissance des aliments sains dont l’humanité a besoin.

Comme l’indique un rapport du Rodale Institute publié en 2014, »les sols gérés biologiquement peuvent convertir le CO2 d’un gaz à effet de serre en un actif alimentaire ». Deux avantages majeurs de cette approche sont les sols résistants à la sécheresse et, grâce à des aliments plus riches en nutriments, la réduction des coûts des soins de santé.

Si c’est la première fois que vous entendez parler de cette idée, c’est parce que la bonne nouvelle commence à couler. Par exemple, le travail du Marin Carbon Project (Projet du carbone marin) sur le compost et les pâturages a récemment été présenté sur la couverture du San Francisco Chronicle.

La mission de l’Institut du cycle du carbone (qui fait partie du Marin Carbon Project) est « d’arrêter et de renverser le réchauffement climatique en faisant progresser les solutions naturelles et scientifiques qui éliminent le carbone atmosphérique tout en favorisant la gérance de l’environnement, l’équité sociale et la durabilité économique ». L’Institut se concentre également sur la littératie du cycle du carbone, une forme de savoir-faire qui fait encore grandement défaut dans la population en général, en éduquant et en donnant aux gens les moyens de faire des choix plus éclairés et d’exiger que les élus fassent de même.

Récemment, l’American Carbon Registry (Le Registre du carbone américain), un organisme à but non lucratif qui crée des protocoles pour l’utilisation du carbone, a approuvé des normes qui récompenseront les éleveurs pour leurs pratiques de séquestration du carbone. Rancher John Wick, un des fondateurs de l’Institut du cycle du carbone, a déclaré : « Notre proposition est qu’il existe un tout autre paradigme – que les pratiques agricoles peuvent être… l’art de transformer le carbone atmosphérique en carbone biosphérique ». Au moment d’écrire ces lignes, je comprends que le bureau de Gov. Jerry Brown prévoit de visiter le ranch de Wick.

Du mouvement de l’agriculture régénérative est également né un fascinant livre de Kristin Ohlson que je recommande fortement : The Soil Will Save Us: How Scientists, Farmers and Foodies Are Healing the Soil to Save the Planet (Le sol nous sauvera : comment les scientifiques, paysans et foodies soignent le sol pour sauver la planète)

L’agriculture chimique est le principal problème mondial, et oui, nous avons un impact 

Nous savons que nos océans sont pollués par le ruissellement d’engrais chimiques provenant de l’agriculture industrielle qui a causé plus de 500 zones mortes comme le delta du Mississippi. Ce qui est encore plus troublant, c’est le fait, rarement reconnu, que les engrais chimiques et les parcs d’engraissement confinés (CAFO) émettent plus de gaz à effet de serre (GES) que toutes les méthodes de transport combinées. Lorsque ce carbone tombe dans la mer, l’équilibre du pH de nos océans est perturbé.

Le 14 novembre 2014, le Canadian CBC News a fait un reportage sur la question alarmante de l’augmentation des températures océaniques. Citant Kevin Friedland, océanographe au Service national des pêches maritimes de la National Oceanic and Atmospheric Administration à Narragansett, R. I., il a déclaré : « Pour le plateau continental nord-est, la moitié de l’été augmentera de l’ordre de deux mois ».

Les scientifiques étudient activement un autre effet potentiel des températures plus chaudes qui se produisent en ce moment – une chute dramatique de la floraison printanière du phytoplancton dans le golfe du Maine : « En 2013, la floraison printanière a été si peu développée qu’elle a été inférieure aux seuils de détection utilisés par les scientifiques ».

Saviez-vous que deux respirations sur trois que vous prenez passent par le phytoplancton océanique ? Et ce phytoplancton est actuellement en fort déclin à cause de l’acidification des océans ? De nombreux chercheurs pensent que d’ici quelques décennies, les niveaux d’oxygène de la planète auront chuté de façon spectaculaire. Comme l’a rapporté le National Geographic, »… des recherches relativement récentes révèlent que l’introduction de quantités massives de CO2 dans les mers altère la chimie de l’eau et affecte les cycles de vie de nombreux organismes marins ». Rappelez-vous : le plancton est la principale source de nourriture pour les baleines. Ainsi, au fur et à mesure que le plancton se dissipe, les baleines disparaîtront.

Malheureusement, le gouvernement, les médias et même les groupes qui s’intéressent aux changements climatiques sont silencieux sur cette question vitale. Le silence est troublant. Jusqu’à présent, tous les organismes de réglementation du gouvernement fédéral et même les médias alternatifs n’ont pas réussi à mettre en lumière cette préoccupation. Il est temps de se concentrer sur le sol, pas sur le pétrole.

Sur une note d’espoir, les Nations Unies, à l’occasion de leur première Journée mondiale des sols, le 5 décembre 2014, ont demandé que 2015 soit l’Année internationale des sols. De plus, l’auteur acclamé Michael Pollan a récemment prononcé un discours liminaire (voir ci-dessous) à la conférence du New York Times Food for Tomorrow (La nourriture de demain) (les points clés de Pollan sont résumés dans les 5 à 6 dernières minutes) dans lequel il a déclaré : « Il y a deux visages concernant le lien entre le climat et le système alimentaire : comment l’alimentation est un moteur clé du changement climatique, responsable de 20 à 30 pour cent des gaz à effet de serre; et ensuite la recherche très prometteuse sur la façon dont les changements dans l’agriculture détiennent le potentiel non seulement pour atténuer ces impacts mais aussi contribuer à éliminer le carbone de l’atmosphère en grandes quantités. Le changement climatique change la question de savoir « comment nourrir le monde » de façon importante, ce qui rend bon nombre des arguments traditionnels en faveur d’une productivité accrue à tout prix – dénué de sens. »

Une autre aventure positive est le projet XPRIZE Ocean Health (XPRIZE Santé des océans), un concours mondial de deux millions de dollars qui met au défi des équipes d’ingénieurs, de scientifiques et d’innovateurs (même des surfeurs et des écoliers) du monde entier de créer et d’utiliser une technologie de capteurs de pH qui « mesurera la chimie océanique de manière abordable, précise et efficace ». Ils mettent à l’essai 18 technologies qui seront utilisées dans une nouvelle application basée sur le Cloud pour assurer la surveillance en temps réel des océans. Le groupe basé à Culver City est financé en partie par Paul Allen, cofondateur de Microsoft, Tesla et Elon Musk, fondateur de SpaceX. Ce projet est dirigé par Wendy Schmidt (épouse du président exécutif de Google, Eric Schmidt).

En tant qu’entreprises chimiques, l’industrie pétrolière et les médias ignorent le fait que nos océans deviennent de plus en plus acides à cause de l’excès de carbone. Terrie Klinger, professeure d’affaires marines à l’Université de Washington, commente : « Nous pouvons attribuer les problèmes des écloseries d’huîtres à l’augmentation du carbone dans l’océan. »

Récemment, l’État du Maine a reçu un rapport d’État publié dans l’article du Maine’s Press Herald du 1er décembre 2014, intitulé « Study committee calls for Maine to act on ocean acidification » (Appel à études du Maine pour agir sur l’acidité de l’océan)

Un extrait : « Le Maine devrait accroître la recherche et la surveillance sur la façon dont l’augmentation des niveaux d’acidité dans les océans pourrait nuire aux pêcheries commerciales de l’État, tout en prenant des mesures additionnelles pour réduire la pollution locale qui peut affecter la chimie de l’eau. »

« L’Assemblée législative a créé la Commission cette année en réponse aux préoccupations selon lesquelles, à mesure que les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ont augmenté, les océans sont devenus 30% plus acides parce qu’ils absorbent le gaz. »

Les chercheurs s’inquiètent du fait que tout les organismes qui forment des coquilles – du homard emblématique du Maine aux crevettes en passant par le plancton minuscule, maillons clés de la chaîne alimentaire – auront plus de difficulté à produire du carbonate de calcium pour leur coquilles si l’eau de mer est plus acide. Ils craignent que l’acidification ne s’intensifie à mesure que les niveaux de carbone augmentent et que le climat se réchauffe.

La Chine, l’Inde et l’Indonésie créent des dizaines de nouvelles centrales électriques alimentées au charbon. En fait, le Wall Street Journal a récemment rapporté que l’Inde prévoit doubler le nombre de centrales au charbon d’ici 2020. Si nous ne corrigeons pas le cours des choses, cette prolifération de carbone détruira non seulement les populations d’huîtres et de crabes mais aussi le phytoplancton qui fournit plus de 60% de tout l’oxygène sur la planète. Bien que ces questions soient complexes, la simple modification de votre régime alimentaire est l’une des mesures les plus efficaces que vous puissiez prendre.

Nous savons maintenant que 20 à 30% des gaz à effet de serre d’origine anthropique dans l’atmosphère proviennent de l’agriculture industrielle. La pétrochimie est pour les voitures, pas pour le sol. En déversant des produits chimiques agricoles sur nos sols, nous perturbons l’équilibre fragile de la nature entre l’eau, le sol et l’air.

Les pratiques de piégeage du carbone sur les terres comprennent l’agriculture, la foresterie, les terres humides et les systèmes de gestion de l’aire de répartition qui améliorent le taux d’élimination du CO2 de l’atmosphère et sa conversion en matière végétale et/ou en matière organique dans le sol. Aujourd’hui, l’excès de carbone tombe dans nos océans et crée des conditions acides qui menacent les espèces végétales et animales. Si nous éliminons le carbone de l’atmosphère et des océans au moyen de pratiques d’agriculture biologique régénérative, nous séquestrerons le carbone dans le sol et augmenterons sa capacité de rétention d’eau. L’incorporation de matières organiques dans la couche d’humus du sol est essentielle à la croissance d’aliments sains dont l’humanité a besoin.

Comme l’a rapporté le National Geographic, »… des recherches relativement récentes révèlent que l’introduction de quantités massives de CO2 dans les mers altère la chimie de l’eau et affecte les cycles de vie de nombreux organismes marins ». Cela perturbe profondément l’écosystème océanique notamment en réduisant le plancton qui nourrit les baleines et fournit de l’oxygène aux humains.

Selon le rapport de l’Institut Rodale de 2014, »les sols gérés biologiquement peuvent convertir le CO2 en un actif de production alimentaire ». Deux avantages majeurs de cette approche sont les sols résistants à la sécheresse et, grâce à des aliments plus riches en nutriments, la réduction des coûts des soins de santé.

Foodies, Unissez-vous !

Heureusement, les blogueurs, les activistes et le mouvement en plein essor de la nourriture pure promettent un changement positif. Nous avons besoin d’une coalition de gens instruits et habilités pour faire de bons choix alimentaires qui soutiennent aussi les sols vivants. Les aliments biologiques riches en nutriments peuvent coûter plus cher (acheter en vrac aide) mais nous pouvons voir combien les mauvais choix alimentaires sont coûteux pour notre santé nationale. Et, comme dans le mouvement des droits civiques ou tout autre mouvement progressiste en faveur du changement, il est temps pour nous de nous lever et de faire entendre notre voix. Continuez de bloguer, de tweeter, utiliser Pinterest ou Instagram, ou/et poster sur Facebook car le partage est important.

La Biosafety Alliance, basée à San Francisco, tiendra une importante conférence sur l’agriculture carbone et les changements climatiques à Richmond, Californie, en septembre 2015, avec des intervenants tels que Vandana Shiva et Ronnie Cummins. Les ministres de la propagande de Monsanto et d’autres entreprises chimiques intensifient leurs propres campagnes dans les médias sociaux, pour nous dire comment ils vont nourrir le monde et accroître la sécurité alimentaire grâce aux aliments génétiquement modifiés et à l’agriculture chimique. Les ventes sont en baisse ou stagnantes pour pratiquement toutes les grandes entreprises alimentaires américaines. Elles dépensent alors des centaines de millions de dollars pour renforcer leurs campagnes publicitaires et leurs relations publiques trompeuses.

Dans son livre Grass, Soil, Hope: A Journey through Carbon Country, (Herbe, sols, espoirs : un voyage dans le pays du carbone) Courtney White écrit : « Il est facile d’oublier qu’autrefois toute l’agriculture était biologique, alimentée par l’herbe et régénératrice. L’économie de semences, le compostage, la fertilisation avec du fumier, les polycultures, le semis direct et l’élevage entièrement sur gazon étaient la norme et non l’exception comme c’est le cas actuellement. »

« Nous savons tous ce qui s’est passé par la suite: la charrue, le tracteur, les combustibles fossiles, les monocultures, les engrais azotés, les pesticides, les herbicides, les fongicides, les parcs d’engraissement, les sous-produits animaux, E-coli, les CAFOs, les OGMs, l’érosion, les pratiques désespérées et les conditions que la plupart des Américains d’aujourd’hui considèrent comme « normales » quand ils pensent à l’agriculture. »

Alors que les écosystèmes fragiles sont perturbés et que les espèces végétales et animales sont de plus en plus menacées d’extinction, on entend dire que les pratiques actuelles des entreprises chimiques et de l’agriculture industrielle nuisent à des milliards de personnes.

Récemment, de grands fonds d’investissement ont réagi aux partisans du désinvestissement en vendant leurs participations dans Exxon, BP, Chevron et d’autres pollueurs de carbone mais ils continuent d’investir dans Monsanto, un groupe qui transgresse bien au-delà de toute compagnie pétrolière dans son préjudice à l’environnement et à la société.

Il est temps pour tous ceux qui se préoccupent de l’avenir de l’alimentation de s’unir pour changer le système agricole industriel défaillant. Nous avons l’occasion de voter trois fois par jour en mangeant des aliments entiers biologiques au lieu d’aliments emballés, transformés et pratiques qui ressemblent à des produits alimentaires. Végétalien, il est essentiel que vous choisissiez des aliments biologiques plutôt que des escalopes de soja traitées à l’hexane et vaporisées de Roundup. Les faux aliments non biologiques financés par la Silicon Valley n’améliorent pas la vie. Pour ceux qui mangent de la viande, des oeufs et des produits laitiers, il est important d’appuyer les éleveurs et les fournisseurs qui utilisent des pâturages car ces systèmes emprisonnent le carbone dans l’humus du sol par le biais d’un pâturage intensif. Consommateurs de viande, envisagez de consommer 50% de viande en moins. Et, à tout prix, nous devons éviter les fournisseurs conventionnels qui utilisent des engrais chimiques toxiques à forte teneur en gaz à effet de serre pour cultiver du maïs et du soja à haute teneur en carbone.

 

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L’agriculture industrielle considère le sol comme un simple moyen de fixation des racines sur lequel appliquer les produits pétroliers tout en manipulant la génétique. L’agriculture biologique régénérative considère le sol comme un système holistique et comprend l’interdépendance de la biologie du sol c’est-à-dire l’interaction avec les milliards de bactéries et de champignons qui, avec les vers de terre et la matière organique, indiquent une bonne santé. Un sol sain produit des aliments sains qui, à leur tour, nourrissent une société saine. La fondation Kiss the Ground Foundation (Fondation Embrasser le sol), basée à Los Angeles, travaille sur une nouvelle vidéo de cinq minutes intitulée Story of Soil (Histoire du sol) pour éduquer le public sur cette question vitale.

À l’aide d’une courte rotation au moyen de clôtures mobiles alimentées par l’énergie solaire, une nouvelle génération de ranchers fait pousser de l’herbe tout en incorporant du carbone et de la matière organique dans le sol. La vidéo de 12 minutes intitulée Soil Carbon Cowboys (Les cowboys du carbone du sol) mettait en vedette un de ces « éleveurs d’herbe », Gabe Brown, qui a fait passer la teneur en matière organique de son pâturage du Dakota du Nord de moins de 2 pour cent à 8 pour cent en 20 ans.

Pour les cultures annuelles, il est essentiel de semer en rotation des plantes couvre-sol comme la vesce ou la luzerne au lieu d’utiliser des engrais azotés. Les engrais azotés chimiques libèrent des quantités massives d’oxydes nitriques qui sont près de 400 fois plus graves que le dioxyde de carbone. Certains producteurs biologiques de CAFO comme Horizon Organic Milk (Lait organique) ne sont manifestement pas régénératifs car ils dépendent des fermes industrielles pour produire une grande partie de leur lait.

Le département de l’Agriculture des États-Unis et l’Agence de protection de l’environnement font état d’une sous-déclaration considérable des émissions dut à l’agriculture de 10 à 12% au total. De nombreux chercheurs pensent que l’agriculture est la source d’une plus grande partie de ces émissions dépassant ces chiffres qui n’incluent que les transports. L’agriculture biologique est préférable à la production conventionnelle mais l’agriculture biologique ET régénératrice est préférable. En effet, elle améliore la fertilité du sol par rapport à son simple entretien. (Une grande raison pour laquelle le retour de l’agriculture du chanvre est si vital est la racine pivotante profonde du chanvre et les feuilles riches en azote qui construisent le sol.)

Pourtant, comme le dit Tom Newmark, du groupe d’agriculture régénérative Carbon Underground,  » Nous devons à la fois aller de l’avant dans le développement de la vie du sol et mener davantage de recherches scientifiques sur la séquestration du carbone pour les partager avec les décideurs politiques et les alliés « .

La voie à suivre 

Beaucoup de membres du mouvement biologique s’interrogent sur nos ONG alliées dans les secteurs du climat, des océans et de la foresterie. Selon Ronnie Cummins de l’Organic Consumers Association, « avec la preuve de plus en plus évidente que l’agriculture biologique régénérative est la solution numéro un pour le changement climatique, la santé des océans et l’écologie des sols par la séquestration du carbone, il est temps que le mouvement environnemental s’unisse. En fait, notre survie en dépend. »

Essayer de résoudre l’ensemble du problème en réduisant le carbone global via le solaire, l’éolien et les énergies renouvelables a été un échec. On voit une escalade des réunions sur le climat qui se terminent toutes avec des gens qui lèvent les mains et déclarent que nous sommes condamnés parce que les nations ne sont pas d’accord pour des coupures significatives. Le message de la réduction du carbone par l’agriculture régénératrice ne mérite aucune mention dans les documents mis en exergue, ni même un tweet !

Une « Lettre de Lima » récente de Cummins fournit un contexte intéressant sur le mouvement climatique.

Pourtant, une vague de population commence à se rendre compte que la voie à suivre est de soutenir l’agriculture biologique régénérative ainsi que les systèmes de production de viande et de produits laitiers issus des pâturages, tout en réduisant la consommation animale. Alors que la Terre franchit la barre des 400 ppm de carbone, l’auteur et écologiste Paul Hawken déclare : « La stabilisation à 450, 500, 550 ppm est le chaos – notre objectif devrait être abaissé« .

Quel est le meilleur choix pour l’environnement : acheter un Tesla et consommer une diète américaine standard ou conduire un VUS usagé et manger une diète biologique avec de la viande et des produits laitiers au pâturage ? Oui, c’est le dernier, et bien sûr, il vaut mieux manger bio, marcher ou faire plus de vélo et conduire une voiture plus éconergétique.

Le sol, et non le pétrole, est la voie sage pour avancer. A l’apogée de l’ère de l’information de Google et des médias sociaux, l’histoire de notre planète s’écrit. Est-ce qu’on finira par dire que la solution simple sous nos pieds a été partagée autour du feu de camp numérique et donc globalement choisie par des citoyens informés de la Terre ? Ou les annales indiqueront-elles que cette solution d’épargne a été ignorée par tous sauf quelques-uns ? Les 7 milliards d’habitants de la planète Terre ont-ils succombé aux faux messages de Monsanto, d’Exxon et d’apologistes égocentriques selon lesquels les systèmes alimentaires OGM « mieux vivre grâce à la chimie » étaient les meilleurs ?

Au fur et à mesure que vous lisez ces lignes, une nouvelle génération d’aliments synthétiques OGM 2.0 non testés est programmée dans les laboratoires via l’impression d’aliments en 3-D. Le destin des systèmes de survie de la Terre est en jeu. Rappelez-vous (alors que vous commencez à chercher cette boîte de céréales non biologiques pour votre panier d’achat) : ce que nous mangeons aura plus d’impact sur la planète que tout ce que nous faisons. Il est tard dans le quatrième quart et il n’ y a plus de temps mort, mais -oui – nous avons la balle.

Il est temps pour nous de faire revivre l’ancienne sagesse d’honorer la terre et, ce faisant, de guérir notre atmosphère, nos océans, notre humus et nous-mêmes. L’agriculture biologique régénérative est la réponse dont nous avons besoin pour créer un système alimentaire qui fonctionne pour tout le monde. Êtes-vous prêt à faire partie de cette solution ?

John W. Roulac, fondateur et PDG de la société Nutiva, a également fondé cinq groupes écologiques à but non lucratif, dont GMO Inside et la Nutiva Foundation. John a écrit quatre livres, dont Backyard Composting et Hemp Horizons.

Par EcoWatch

Traduction PFC Francophone

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