“Quelques unes des plus grandes entreprises utilisent maintenant l’imagerie cérébrale pour étudier comment nous réagissons neurologiquement à certaines nourritures, particulièrement le sucre. Elles ont découvert que le cerveau s’allumait pour le sucre de la même façon qu’il le faisait pour la cocaïne.” ~ Michael Moss, Salt Sugar Fat: How the Food Giants Hooked Us (Sel Sucre Gras:Comment les Géants de la nourriture nous rendent dépendants)
Pour nos ancêtres, le sucre était une denrée précieuse. Rarement trouvé en haute concentration dans le régime typique ancestral, des substances telles que le miel et les fruits mûrs étaient des friandises saisonnières à savourer, comme un moyen de gagner de l’énergie et de construire des réserves de graisse avant l’hiver. Aujourd’hui nos cerveaux sont toujours fait pour vouloir maximiser nos apports en sucre, mais parce que le sucre maintenant transformé, peu cher, et abondant, cette substance autrefois bénéfique fait des ravages sur notre santé. Avec un apport en sucre moyen quotidien en Amérique de 32 cuillères à café, la plupart des gens en mangent plus en une semaine que ce que nos ancêtres auraient consommé en une vie.
Jusqu’à très récemment, le sucre était vu comme un additif sans danger qui rendait la nourriture plus amusante et attirante. L’idée qu’une ‘cuillère pleine de sucre aide les médicaments à descendre’ était une notion populaire, et les produits pour les enfants étaient surchargés de sucre pour les rendre plus appétissant pour les jeunes palets. Les enfants qui ont grandi dans les années soixante-dix commençaient habituellement leur journée avec un bol de céréales contenant une grande quantité de sucre, puis prenaient le bol de sucre pour en saupoudrer encore plus au-dessus. Pour beaucoup, ce flux de sucre raffiné était continu dans la journée : sous forme de bonbons, boissons sucrées et caché dans la plupart des aliments transformés.
Maintenant que ces enfants qui ont grandi sous de copieuses quantités de sucre arrivent à la quarantaine, nous sommes témoins d’un déferlement de maladies chroniques sérieuses qui mènent les experts à revoir la réputation bénigne du sucre. Avec une série d’études récentes reliant le sucre à l’obésité, aux diabètes de type 2, à des maladies cardiaque, des cancers, et même des perturbations psychologiques, notre perception du sucre passe finalement d’un additif goûtu et amusant, à un produit chimique toxique et même addictif.
Addiction au Sucre et Cerveau
Un corps de recherche grandissant a démontré que le sucre interférait avec le mécanisme de récompense du cerveau de manière similaire aux narcotiques et drogues récréatives, les personnes dépendant du sucre souffrant de symptômes de sevrage quand elles tentent de diminuer leur apport. En fait, une étude sur les addictions a montré que 93 % de sujets animaux choisissaient préférentiellement l’eau sucrée à la cocaïne.
Cette perception du sucre comme une substance addictive et dangereuse a mené les chercheurs à chercher des façons d’aider les gens à diminuer les prises de sucre dans l’espoir de renverser cette tendance destructive. Récemment, l’Université de Technologie du Queensland (QUT) en Australie a regardé la possibilité d’utiliser des drogues couramment utilisées pour traiter l’addiction à la nicotine comme un moyen d’aider les gens à améliorer leur santé en réduisant leurs envies irrésistibles de sucre. Cette étude, publiée dans le journal international de recherche PLOS ONE, a trouvée que les drogues pour arrêter de fumer pouvaient aussi être utilisées pour traiter l’addiction au sucre chez les animaux, mettant clairement en évidence les similarités entre les addictions au sucre et aux narcotiques dans le cerveau.
“Les derniers chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé nous disent que 1.9 milliard de personnes sont en surpoids dans le monde, avec 600 millions de personnes considérées comme obèses,” a dit le Professeur Neuroscientifique Selena Bartlett de l’Institut QUT de la Santé et de l’Innovation Biomédicale.
“L’excès de consommation de sucre a été corrélé directement au gain de poids. Il a aussi été constaté des taux répétitivement élevés de dopamine, qui contrôlent les circuits de récompense et de plaisir du cerveau, d’une manière similaire à de nombreuses drogues, comprenant le tabac, la cocaïne et la morphine. Une consommation à long terme entraîne le contraire : une réduction des niveaux de dopamine. Et cela pousse à une consommation de sucre plus élevée pour atteindre le même niveau de récompense.
“Nous avons aussi trouvé que… les animaux qui maintenaient des hauts niveaux de consommation de sucre… pouvaient devoir faire face, à l’âge adulte, à des conséquences neurologiques et psychiatriques affectant l’humeur et la motivation.
“Notre étude a trouvé que… des médicaments tels que la varénicline, présents dans le Champix qui traite l’addiction à la nicotine (*), pouvait fonctionner de la même façon pour les envies de sucre.”
Le chercheur doctorant Masroor Shariff a mis en avant que l’étude avait également examiné les édulcorants artificiels.
“De manière intéressante, notre étude a aussi montré que les édulcorants artificiels comme la saccharine pouvaient produire des effets similaires à ceux obtenus avec le sucre de table, mettant l’accent sur l’importance de la réévaluation de notre relation avec la nourriture sucrée,” a dit Mr Shariff.
“Comme les autres stupéfiants, le sevrage à l’exposition chronique au sucrose peut résulter d’un déséquilibre des niveaux de dopamine et peut être aussi difficile qu’un ‘sevrage brutal’ de ces premiers”, a dit le Professeur Selena Bartlett.
(*)Il doit toutefois être noté qu’alors que les médicaments d’arrêt de nicotine utilisés dans cet étude ont été prouvés être efficace pour diminuer l’addiction au sucre chez les animaux, et ont indubitablement aidé de nombreuses personnes à supprimer leur dangereuse habitude de fumer, ces médicaments sont connus pour avoir des effets secondaires négatifs, comprenant la nausée, des vertiges, des convulsions, des diabètes, de l’agressivité, des psychoses et des pensées suicidaires.
Botter l’Habitude, Sans les Médicaments
Pour ceux qui veulent limiter leurs apports en sucre sans se faire prescrire de médicaments, voici quelques stratégies qui peuvent vous aider.
Tout d’abord, il est important de se souvenir que tous les sucres ne sont pas égaux. Commencez par identifier et éliminer les formes de sucre les plus toxiques que sont le sirop de maïs à haute teneur en fructose, le sucre blanc, et les édulcorants artificiels. Bien que trop de n’importe quel type de sucre contribuera de façon négative à votre santé, essayez de petites doses de sucre dans leurs formes naturelles. Le miel, le sucre brun, le sucre de fleurs de noix de coco, les dattes et le sirop d’érable sont de bons choix.
Mettez un point d’honneur à ne pas acheter de friandises transformées. Si vous allez consommer quelque chose de sucré, faites le vous-même. Cela vous permettra d’éviter les sucreries de manière quotidienne, et de les faire avec des ingrédients de haute qualité et sains. Une recherche internet rapide vous livrera une pléthore de délicieux desserts qui peuvent être fait avec un minimum de sucres ajoutés (ou regardez notre section recettes sur Monde Réveille-toi).
C’est aussi une bonne idée de faire attention aux envies et à quels moments elles arrivent. Quand elles frappent, essayez de boire un verre d’eau au lieu de vous satisfaire avec une friandise sucrée. Si l’eau ne coupe pas l’envie, prenez une petite collation non sucrée comme des noix et des graines. Essayez d’éviter les carbohydrates simples car ils sont convertis en sucre par le sang et ont un effet similaire sur nos niveaux de sucre dans le sang.
Des recherches nouvelles suggèrent que nous tirerions un bénéfice à obtenir la majorité de nos besoins énergétiques journaliers de gras saturés, pas du sucre, et de manger soit un dîner tôt le soir soit un petit-déjeuner retardé pour augmenter le temps de jeûne de notre nuit. Ces deux mesures simples permettent à la concentration de glucose dans le sang de chuter naturellement, et de favoriser un métabolisme efficace qui n’a plus besoin de sucre pour permettre au corps de fonctionner optimalement dans notre monde moderne actif.
Les probiotiques et la nourriture fermentée peuvent aussi aider contre l’addiction au sucre car certaines bactéries se développent dans le sucre et, selon certaines recherches actuelles, ont la capacité d’influencer nos cerveaux pour aligner nos envies avec nos besoins. En introduisant de la nourriture fermentée dans nos régimes alimentaires, nous pouvons progressivement remplacer nos bactéries de l’intestin par d’autres qui participent, au lieu de gêner, à notre santé. Les bactéries probiotiques produisent aussi des neurotransmetteurs efficaces comme la dopamine et la sérotonine dans l’intestin, et des recherches indiquent que la communication via le nerf pneumogastrique (souvent appelé le mécanisme connectant de l’axe du cerveau/intestin) fait fonctionner le cerveau comme si ces substances importantes étaient dans le cerveau. Donc introduire des aliments fermentés dans notre alimentation nous confère un double avantage si nous cherchons à réduire nos apports en sucre. Les ‘mauvais’ sont remplacés, ainsi que leur capacité à nous donner envie de sucre, et les ‘bons’ nous offrent tous les outils dont nous avons besoin pour éliminer l’addiction.
Quand au problème du goût, une fois que nous sommes habitués à un régime réduit en sucre, nous sommes généralement capables d’apprécier de subtils niveaux de sucre que nous aurions été avant incapables de détecter, et la nourriture qui semblait auparavant délicieuse nous semblera ignoblement sucrée.
Supprimez les cochonneries. Votre corps vousremerciera.
Références :
- http://www.eurekalert.org/pub_releases/2016-04/quot-tsa040616.php
- http://www.news-medical.net/news/2008/05/25/38637.aspx
- http://articles.mercola.com/sugar-side-effects.aspx
- http://fitness.mercola.com/sites/fitness/archive/2012/08/10/fat-not-glucose.aspx
- https://authoritynutrition.com/23-studies-on-low-carb-and-low-fat-diets/
- https://www.facebook.com/celestialroots/photos/pb.1449430158637199.-2207520000.1460767272./1743315632581982
- Dinan TG, Cryan JF (2013) Melancholic microbes: a link between gut microbiota and depression?. Neurogastroenterology and Motility 25(9):713-719.
- Dinan TG, Stanton C, Cryan JF (2013) Psychobiotics: a novel class of psychotropic. Biological Psychiatry 74(10):720-726.
A propos de l’auteur:
Christina Lavers est un écrivain, une artiste, une enthousiaste créative, et une exploratrice du monde intérieur. Née au Québec à Montréal au Canada, elle vit maintenant avec son compagnon et son fils dans une forêt tropicale dans les collines de Coffs Harbour, NSW Australie. Elle passe son temps à jouer, créer, grandir, et partager.
Christina est dévouée à aider les gens à trouver et se connecter avec leurs propres courants créatifs magiques qui coulent en eux. Elle propose maintenant des cours en ligne complets destinés à aider les gens à allumer leur monde de passion et de créativité. Vous pouvez accéder à la Session Un gratuitement ici !
Christina a récemment publié son premier livre intégral, un mémoire sur son voyage d’éveil sauvage nommé Saut dans le Bleu, et elle travaille actuellement à son prochain.
“Mon voyage a été une alchimie personnelle… explorer les mystères de mon âme et de mon environnement, et apprendre à amener tous les aspects, la lumière et l’obscurité, ensemble en un ingrédient transcendant… l’amour. Plus je découvrais et nourrissais les aspects blessés de mon être, plus je me sentais pleine et ancrée et plus mon monde extérieur reflétait l’amour, les merveilles et la magie que j’avais découvert à l’intérieur”.
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