Les États-Unis ont utilisé 42 fois leur droit de veto contre les projets de résolution du Conseil de sécurité concernant Israël depuis qu’ils ont commencé à utiliser le droit de veto en 1970.

L’Ambassadeur des Etats-Unis, Nikki Haley, à gauche, et l’Ambassadeur d’Israël Danny Danon se réunissent avant une réunion du Conseil de sécurité au siège des Nations Unies, vendredi 8 décembre 2017. (AP Photo/Richard Drew)

Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait voter aujourd’hui sur un projet de résolution rejetant la récente initiative du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, largement condamnée dans le monde entier.

En tant que principal allié d’Israël – les États-Unis accordent à Israël une aide annuelle d’environ 3 milliards de dollars, essentiellement militaire, chaque année – un vote du Conseil de sécurité de l’ONU serait toujours ambitieux.

Les États-Unis, en tant qu’un des cinq membres permanents de l’ONU – aux côtés du Royaume-Uni, de la France, de la Russie et de la Chine – conservent un droit de veto sur tout projet de résolution présenté au Conseil de sécurité. Les 10 autres puissances tournantes n’ont pas ce droit de veto.

Ainsi, alors que le texte égyptien bénéficie d’un large soutien parmi les 15 membres du Conseil, selon les diplomates, il est peu probable qu’il soit adopté, étant donné le veto américain.

Les États-Unis ont utilisé 42 fois leur droit de veto contre les projets de résolution du Conseil de sécurité concernant Israël, selon la Bibliothèque virtuelle juive, depuis qu’ils ont commencé la première fois en 1970.

Premier veto

Un couple de croisiéristes libanais portant leur habit traditionnel passe devant un char M60 des forces israéliennes construit par les États-Unis et stationné à l’extérieur de Bhamdoun (Liban), le 29 juin 1982, à proximité de l’autoroute Beyrouth-Damas. Les troupes israéliennes se dirigent lentement vers l’est depuis la capitale libanaise. (AP Photo/Nash)

La première, la résolution S/10784, exprimait sa profonde préoccupation « face à la détérioration de la situation au Moyen-Orient » et visait l’agression israélienne à la frontière libanaise.

Rédigée par la Guinée, la Yougoslavie et la Somalie, cette résolution n’a été rejetée que par les Etats-Unis. Le Panama s’est abstenu.

Plusieurs résolutions similaires ont également fait l’objet d’un veto de la part des États-Unis dans les années qui ont suivi – en 1975, année où la guerre civile a éclaté au Liban, la résolution S/11898 appelait « Israël à renoncer immédiatement à toutes les attaques militaires contre le Liban ». Encore une fois, les États-Unis furent le seul veto.

En 1982, année de l’une des plus violentes agressions israéliennes contre le Liban, l’Espagne a présenté un projet de résolution qui exigeait qu’Israël « retire toutes ses forces militaires immédiatement et sans condition vers les frontières internationalement reconnues du Liban », dans un délai de six heures. Les États-Unis ont opposé leur veto.

Et encore une fois en 1985, 1986 et 1988, les Etats-Unis ont opposé leur veto à des résolutions similaires. La guerre civile libanaise a pris fin en 1990 mais Israël ne s’est retiré du sud du pays qu’en 2000.

 

Jerusalem

Les Arabes sont conduits les yeux bandés à l’interrogatoire par les soldats israéliens dans la vieille ville de Jérusalem, le 8 juin 1967. (AP Photo)

La question du statut définitif de Jérusalem, dont l’Accord d’Oslo stipulait qu’elle ne serait débattue que dans les dernières étapes de tout accord de paix entre Israël et la Palestine, est depuis longtemps la cible du veto des États-Unis à l’ONU.

Le projet de résolution S/12022, présenté en 1976, demandait à Israël de protéger les « lieux saints qui se trouvent sous son occupation ».

Elle s’est déclarée « profondément préoccupée en outre par les mesures prises par les autorités israéliennes qui ont abouti à la grave situation actuelle avec les mesures visant à modifier le caractère physique, culturel, démographique et religieux des territoires occupés ».

Les États-Unis ont été le seul pays à voter contre le projet de texte.

En 1982, le Maroc, l’Iran, la Jordanie et l’Ouganda ont présenté un projet de résolution après qu’un soldat israélien eut tiré sur des musulmans tuant au moins deux personnes dans l’enceinte d’Al-Aqsa.

Elle a appelé « la Puissance occupante [Israël] à observer et à appliquer scrupuleusement les dispositions de la quatrième Convention de Genève et les principes du droit international régissant l’occupation militaire et à s’abstenir de faire obstacle à l’exercice des fonctions établies du Conseil supérieur islamique à Jérusalem ».

Se référant à l’enceinte d’Al-Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem, le texte se réfère au site comme « l’un des lieux les plus saints de l’humanité ».

Elle a réaffirmé « le statut unique de Jérusalem et, en particulier, la nécessité de protéger et de préserver la dimension spirituelle et religieuse des Lieux Saints de la ville ».

Un autre projet de texte appelant Israël à respecter les lieux saints musulmans a fait l’objet d’un veto des Etats-Unis en 1986.

Palestine

Des manifestants palestiniens portent des drapeaux nationaux et plantent des oliviers face à la colonie israélienne de Beitar Illit lors d’une manifestation marquant la Journée de la Terre dans le village de Wadi Fukin, près de la ville de Bethléem en Cisjordanie, lundi 30 mars 2015. Le Jour de la Terre commémore les émeutes du 30 mars 1976, lorsque six personnes ont été tuées lors d’une manifestation par des Arabes israéliens dont les biens ont été annexés dans le nord d’Israël pour étendre les communautés juives. (AP Photo/Mahmoud Illean)

En 1976, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution appelant Israël à se retirer de tous les territoires palestiniens – le Royaume-Uni, la Suède et l’Italie se sont abstenus.

Un projet de texte présenté par la Tunisie en 1980 soulignait les « droits inaliénables du peuple palestinien ». Les États-Unis ont voté contre le projet de texte; le Royaume-Uni, la France, la Norvège et le Portugal se sont abstenus.

Les résolutions condamnant les colonies israéliennes n’ont été bloquées que par les Etats-Unis en 1983, 1997 et 2011.

Et en 2004 et 2006, les États-Unis ont refusé d’appeler Israël à mettre un terme aux guerres contre Gaza qui ont tué des centaines de civils.

Dernière prise de position d’Obama

Dans cette photo fournie par les Nations Unies, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies votent vendredi 23 décembre 2016 au siège des Nations Unies en faveur de la condamnation d’Israël pour sa pratique consistant à établir des colonies de peuplement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. En rupture frappante avec la pratique antérieure, les États-Unis ont autorisé le vote, sans exercer leur veto. (Manuel Elias/The United Nations via AP)

Mais à la fin de l’année 2016, après l’élection de Donald Trump mais avant son entrée en fonction, les Etats-Unis se sont abstenus lors d’un vote sur les colonies israéliennes.

C’était la première fois en quatre décennies qu’une résolution de l’ONU condamnant Israël avait été adoptée.

C’était en dépit du fait que les États-Unis utilisaient leur veto contre un vote similaire en 2011 et la seule fois où l’administration de Barack Obama avait exercé son veto pendant sa présidence.

Citant l’absence de progrès visibles en termes de processus de paix, l’ambassadeur des États-Unis auprès de la puissance Samantha déclara : « On ne peut pas à la fois se faire le champion de l’expansion des colonies israéliennes et plaider en faveur d’une solution viable à deux États qui mettrait fin au conflit. Il fallait choisir entre les règlements et la séparation. »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que c’était une initiative « honteuse » de la part des Etats-Unis.

Les dirigeants palestiniens ont maintenant déclaré qu’ils pourraient se tourner vers l’Assemblée générale des Nations Unies si Washington mettait son veto au projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies où les pays membres soutiennent fermement la Palestine depuis de nombreuses années.

Photo du haut | États-Unis L’Ambassadeur Nikki Haley, à gauche, et l’Ambassadeur d’Israël Danny Danon se réunissent avant une réunion du Conseil de sécurité au siège des Nations Unies, le 8 décembre 2017. (AP/Richard Drew)

Source: http://www.mintpressnews.com/42-times-the-us-has-vetoed-un-resolutions-against-israel/235700/

Traduction Lip

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