Des douilles provenant de la pratique de tir jonchent le désert, lors d’une opération de la police militaire visant à empêcher les intrus de voler des munitions métalliques sur le terrain du centre de combat aérien terrestre du U. S. Marine Corps à Twentynine Palms, Californie, le vendredi 4 avril 2008. (AP Photo/Reed Saxon)

MINNEAPOLIS– La semaine dernière, les organes de presse principaux ont accordé peu d’attention à la nouvelle que la station navale américaine de Virginia Beach ont déversé environ 355828,7 litres de carburéacteur dans une voie navigable voisine, à moins d’un mille de l’océan Atlantique. Bien que l’incident n’ait pas été aussi catastrophique que d’autres déversements de gazoducs, il souligne un fait important, quoique peu connu, à savoir que le département de la Défense des États-Unis est à la fois le plus grand pollueur du pays et du monde.

Produisant plus de déchets dangereux que les cinq plus grandes sociétés chimiques américaines réunies, le département de la Défense des États-Unis a laissé son héritage toxique à travers le monde sous forme d’uranium appauvri, de pétrole, de carburéacteur, de pesticides, de défoliants comme l’agent Orange et de plomb, entre autres.

En 2014, l’ancien chef du programme environnemental du Pentagone a dit à Newsweek que son bureau devait composer avec 39 000 zones contaminées réparties sur 19 millions d’acres rien qu’aux États-Unis.

Les bases militaires américaines, tant au pays qu’à l’étranger, sont constamment parmi les endroits les plus pollués au monde, car le perchlorate et d’autres composants des avions à réaction et des fusées contaminent les sources d’eau potable, les aquifères et le sol. Des centaines de bases militaires se trouvent sur la liste des sites Superfund de l’Agence de Protection Environnementale, et sont admissibles aux subventions d’assainissement du gouvernement.

Près de 900 des quelque 1 200 sites Superfund aux États-Unis sont des installations militaires abandonnées ou des sites qui répondent d’une autre façon aux besoins militaires, sans compter les bases militaires elles-mêmes.

« Presque tous les sites militaires de ce pays sont gravement contaminés », a déclaré John D. Dingell, un membre retraité du Congrès du Michigan et ancien combattant, à Newsweek en 2014. Le camp Lejeune à Jacksonville, en Caroline du Nord, est l’une de ces bases. La contamination de Lejeune s’est répandue et est même devenue mortelle après la pollution de ses eaux souterraines par une quantité appréciable d’agents cancérigènes de 1953 à 1987.

Between 1946 and 1958, the United States tested 66 nuclear weapons on or near Bikini and Enewetak atolls, which had previously been evacuated. Populations living elsewhere in the Marshall Islands archipelago were exposed to measurable levels of radioactive fallout from 20 of these tests.

Entre 1946 et 1958, les Etats-Unis ont testé 66 armes nucléaires près de l’atoll de Bikini. Les populations vivant à proximité dans les Îles Marshall ont été exposées à des niveaux mesurables de retombées radioactives résultant de ces essais. (Carte: Institut national du cancer)

Cependant, ce n’est qu’en février dernier que le gouvernement a permis aux personnes exposées aux produits chimiques à Lejeune de présenter des demandes d’indemnisation officielles. De nombreuses bases à l’étranger ont également contaminé l’approvisionnement local en eau potable, la plus célèbre étant la base aérienne de Kadena à Okinawa.

En outre, les États-Unis, qui ont effectué plus d’essais nucléaires que tous les autres pays réunis, sont également responsables de la quantité massive de radiations qui continuent de contaminer de nombreuses îles de l’océan Pacifique. Les Îles Marshall, où les États-Unis ont fait exploser plus de soixante armes nucléaires entre 1946 et 1958, en sont un exemple particulièrement remarquable. Les habitants des Îles Marshall et de Guam, à proximité, continuent de présenter un taux de cancer extrêmement élevé.

Le Sud-Ouest américain a également fait l’objet de nombreux essais d’armes nucléaires qui ont contaminé de vastes étendues de terrain. Les réserves indiennes Navajo ont été polluées par des mines d’uranium abandonnées depuis longtemps, où des matières nucléaires ont été obtenues par des entrepreneurs militaires américains.

L’Irak est l’un des témoignages les plus récents de l’épouvantable bilan environnemental de l’armée américaine. L’action militaire américaine a entraîné la désertification de 90 pour cent du territoire irakien, paralysant l’industrie agricole du pays et l’obligeant à importer plus de 80 pour cent de sa nourriture. L’utilisation par les États-Unis de l’uranium appauvri en Irak pendant la guerre du Golfe a également été un énorme fardeau environnemental pour les Irakiens. En outre, la politique de l’armée américaine d’utiliser des fosses de combustion à ciel ouvert pour éliminer les déchets de l’invasion de 2003 a provoqué une recrudescence de cancers chez les militaires américains et les civils irakiens.

Four-year-old Alla Saleem, who suffers from a tumor in her eye, lies on her bed as she waits for medication Monday, January 15, 2001, at the Gazwan Children's Hospital in the southern Iraq town of Basra, about 60 kilometers (37 miles) from the border with Kuwait. Iraqi authorities claim that about 300 tons of bombs with depleted uranium were used by the allied forces during the Gulf War bombing campaign, and this is responsible for the increase of cancer cases in the area. According to Doctor Jawal Al-Ali, chief cancer consultant of the Basra teaching hospital and member of the Royal College of physicians in London, the cases have multiplied by 12 since 1991. (AP Photo/Enric Marti)

Alla Saleem, quatre ans, qui souffre d’une tumeur à l’œil, est allongée sur son lit alors qu’elle attend ses médicaments le lundi 15 janvier 2001, à l’hôpital pédiatrique de Gazwan, dans la ville de Bassorah, dans le sud de l’Irak, à environ 60 kilomètres de la frontière avec le Koweït. Les autorités irakiennes affirment qu’environ 300 tonnes de bombes contenant de l’uranium appauvri ont été utilisées par les forces alliées pendant la campagne de bombardement de la guerre du Golfe, responsable de l’augmentation des cas de cancer dans la région. Selon le Docteur Jawal Al-Ali, consultant principal en cancérologie de l’hôpital d’enseignement Basra et membre du Collège royal des médecins de Londres, les cas ont été multipliés par 12 depuis 1991. (AP/Enric Marti)

Bien que les antécédents environnementaux de l’armée américaine suggèrent que ses politiques actuelles ne sont pas viables, cela n’a aucunement dissuadé l’armée américaine de planifier ouvertement la contamination future de l’environnement par des efforts malavisés d’élimination des déchets. En novembre dernier, la marine américaine a annoncé son intention de relâcher 20 000 tonnes d' »agents stressants » environnementaux, y compris des métaux lourds et des explosifs, dans les eaux côtières du nord-ouest du Pacifique américain au cours de cette année.

Le plan, présenté dans l’Environmental Impact Statement (EIS) de la formation et des essais du Nord-Ouest de la Marine, omet de mentionner que ces « agents stressants » sont décrits par l’EPA comme étant des dangers connus, dont bon nombre sont hautement toxiques aux niveaux supérieur et chronique.

Les 20 000 tonnes d' »agents stressants » mentionnés dans l’EIS ne tiennent pas compte des 4,7 à 14 tonnes supplémentaires de « métaux potentiellement toxiques » que la Marine prévoit de rejeter chaque année dans les eaux intérieures le long du détroit de Puget, dans l’État de Washington.

En réponse aux préoccupations suscitées par ces plans, une porte-parole de la Marine a déclaré que les métaux lourds et même l’uranium appauvri ne sont pas plus dangereux que tout autre métal, ce qui représente un rejet clair des faits scientifiques. Il semble que les opérations militaires américaines destinées à « assurer la sécurité des Américains » coûtent plus cher que la plupart des gens ne le pensent – un coût qui se fera sentir pendant des générations, tant aux États-Unis qu’à l’étranger.

Traduction : PFC Francophone

Source: https://www.mintpressnews.com/u-s-military-is-worlds-largest-polluter-hundreds-of-bases-gravely-contaminated/227776/

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